Banques et égalité : pourquoi devons-nous refuser chaque jour le paiement d’une Française

Wise

Chaque jour, nous devons demander à une femme que son mari fasse un virement à sa place. Et à chaque fois, nous nous demandons pourquoi nous en sommes arrivés là. Bien que les Français célèbrent chaque 14 juillet la prise de la Bastille, l’instauration de la République et l’égalité entre citoyens, le combat pour les droits des Françaises ne semble pas tout à fait terminé : la révolution peine à atteindre le secteur bancaire.

Les banques sont défiées dans toutes leurs activités par de nouveaux arrivants et il devient urgent pour elles de suivre le train de l’innovation, au risque de perdre. Non seulement les banques françaises ont été longues à intégrer les innovations technologiques, mais elles apparaissent tout aussi détachées de la réalité changeante de nos sociétés.

A Wise c'est donc environ une femme par jour qui se voit refuser un virement car son nom n’est pas inclus, ce qui rend le transfert impossible à traiter selon les règles mises en place par les établissements bancaires français.

A titre d’exemple, sur un virement issu du compte joint de Jean Dupont et Louise Martin épouse Dupont, il est indiqué “Mr et Mme Jean Dupont”, sans mention aucune du nom de naissance de l’épouse, voire sans même son prénom. On peut y voir l’héritage du fait qu’une femme ne pouvait travailler sans l’accord de son mari ni ouvrir de compte en banque à son nom propre avant 1965. Ou bien qu’on aurait oublié de notifier à nos banques la suppression du statut de chef de famille en 1970. Ces droits acquis dans un autre millénaire ne devrait souffrir d’exception.

Les exemples foisonnent sur Internet où de jeunes femmes récemment mariées et ayant choisi de garder leur nom (à défaut du nom d’épouse qui n’est qu’un simple nom d’usage) voient leur communication officielle et leurs moyens de paiements passer au nom de l’époux sans même en être averties.

Cela en dépit même de la loi puisque la “possibilité d'utiliser un nom d'usage est totalement facultative et n'a pas de caractère automatique. (...) Il s'agit d'un choix personnel qui ne peut pas vous être imposé.” Et pourtant de nombreuses femmes se voient réduites à Mme Nom du Mari.

A l’aune de la loi sur le mariage pour tous, cela révèle l’étendue de l’absurdité d'un tel automatisme. Comment un système informatique antédiluvien traitera-t-il un couple de même sexe en 2017?

Alors que notre République approche de son 230e anniversaire, nous en venons à souhaiter pour elles que les banques mettent à jour leur matrice pour que nous puissions considérer de tels sujets comme appartenant au passé. Pour leur éviter de crouler sous le poids de systèmes archaïques et de la pression des FinTech dont la croissance est basé sur des cas d'utilisation modernes.


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